À Saint-Denis, un large rassemblement a eu lieu, attirant des centaines de manifestants qui expriment leur mécontentement face à ce qu’ils appellent la délinquance importée de Mayotte. Ce mouvement, organisé par un collectif déterminé, vise à alerter les autorités sur la montée de l’insécurité et à demander des solutions concrètes pour mettre un terme à cette situation préoccupante. Les discours enflammés et les chants des participants ont résonné dans les jardins de la préfecture, témoignant d’une réelle inquiétude au sein de la population.
EN BREF
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Samedi 25 janvier 2025, une centaine de manifestants se sont réunis devant la préfecture de Saint-Denis, poussés par le collectif intitulé « Stop à la délinquance importée de Mayotte à La Réunion ». Ce rassemblement fait suite aux préoccupations croissantes concernant l’augmentation de la délinquance sur l’île, des voix s’élevant pour réclamer des mesures firmes face à une spirale de violence jugée alarmante.
Les inquiétudes grandissent
Au cours de l’après-midi, les prises de parole ont été nombreuses, permettant aux participants d’exprimer leurs inquiétudes face à une insécurité qui ne cesse de croître dans certaines zones de l’île. Les discours ont mis l’accent sur la hausse des agressions survenues ces derniers mois, avec une recrudescence particulièrement marquée depuis quelques années. Des chiffres criants rapportent une augmentation de 16,5% des violences pour l’année 2023, illustrant une situation qui interpelle les citoyens.
Des propos controversés et des accusations
Les préoccupations légitimes des manifestants n’ont cependant pas échappé à être mêlées à des injures racistes. Au cœur des échanges essoufflés, des participants ont proféré des slogans comme « Mahorais dehors ! » et ont exprimé des sentiments négatifs à l’égard de la communauté mahoraise, accusée de « profiter » des aides sociales tout en étant désignée comme la source de nombreux problèmes.
Réactions mitigées au sein du collectif
Malgré l’ardeur de certains, une participante a tenté de nuancer le climat général, plaidant que « les Réunionnais ne peuvent pas être racistes ». Elle a dénoncé les accusations qui auraient été portées à l’encontre des manifestants, en affirmant que la communauté qu’elle représentait venait saper la vie de la population réunionnaise. Ce contraste d’opinions met en lumière les tensions sociales qui semblent en effervescence.
Les élus face à la colère populaire
Les voix appelant à la responsabilité des autorités étaient également présentes, avec des manifestants réclamant une rencontre avec le préfet de la Réunion, Patrice Latron. Le fait que le représentant de l’État n’ait pas répondu à l’appel a été perçu comme un rejet des préoccupations soulevées. Les députés Jean-Hugues Ratenon et Frédéric Maillot, invités à cet événement, ont été accueillis par des huées, illustrant le mécontentement à l’égard des élus et une volonté apparente de changement.
Des actions futures en perspective
Dans le sillage de ce rassemblement, le collectif a déjà annoncé des projets de mobilisations futures, plaidant pour une manifestation prévue le 8 février. L’objectif est de maintenir la pression sur les élus et de continuer à faire entendre les voix de ceux qui se sentent menacés par la montée de la délinquance.
Manifestations à Saint-Denis : Appel à l’éradication de la délinquance de Mayotte
Ce samedi 25 janvier 2025, une centaine de personnes s’est rassemblée dans les jardins de la préfecture de Saint-Denis. Organisé par le collectif « Stop à la délinquance importée de Mayotte à La Réunion », cet événement visait à exprimer l’inquiétude croissante des habitants face à la montée des comportements délictueux jugés importés de Mayotte. Cette mobilisation n’est pas un fait isolé. En mars 2024, le même collectif avait déjà interpellé la préfecture avec des revendications similaires.
Les discours prononcés lors de cette journée ont mis en avant une augmentation alarmante des agressions sur l’île, soulignant la détérioration de la sécurité dans plusieurs quartiers. Toutefois, parmi les préoccupations légitimes, des insultes racistes ont également été entendues, générant un climat tendu et conflictuiel. Certains participants ont exprimé des sentiments négatifs envers les Mahorais, en utilisant des termes dégradants et en appelant clairement à leur exclusion.
Face à cet élan de colère, des voix au sein du groupe ont tenté de modérer les propos, insistant sur le fait que tous les Réunionnais ne peuvent pas être catégorisés de manière raciste. Malgré ces tentatives de désescalade, la situation a révélé de profonds sentiments d’inquiétude et de frustration parmi les manifestants.
Le préfet n’était pas présent pour répondre directement aux préoccupations des manifestants, ce qui a exacerbé les tensions. Les députés présents ont également été hués, soulignant un fossé entre les élus et une population désillusionnée. Les prochaines étapes ne sont pas encore claires, mais un nouvel appel à manifestation est déjà prévu pour le 8 février, témoignant d’une mobilisation qui pourrait perdurer.